L'objectif
est également de montrer que la science climatique repose sur des
principes simples au départ, et que les « modèles » ne
sont pas nécessairement que de gros paquets opaques de code
informatique. Dans la littérature spécialisée, ils sont
régulièrement utilisés et sont surnommés « toy models »,
les modèles jouets, démontrant ainsi l'importance qu'ils peuvent
avoir.
Nous
éviterons ici de rentrer dans le détail mathématique -si
quelqu'un est intéressé nous pourrons préciser ce point-, mais il
faut savoir que ne seront utilisés ici que des principes et
équations qui sont des bases de la physique, à savoir :
l'énergie se conserve, un corps rayonne de l'énergie
proportionnellement à sa température, et le transfert net d'énergie
s'effectue toujours d'un corps chaud à un corps froid.
Énergie, puissance, et ordre de grandeur.
Nous
réfléchissons souvent en terme de température, cependant cette
approche ne peut être fructueuse en physique. Les variables
d'intérêt en physique sont la puissance et l'énergie.
La
différence entre énergie et puissance est un peu près la même que
celle entre une piscine et un robinet. La Terre est une immense
piscine d'énergie qui se déplace dans l'espace. Cette piscine
d'énergie a naturellement tendance à se vider dans l'espace
intersidéral, à travers un robinet qui est la puissance rayonnée
par la Terre. Pour que la Terre ne se retrouve donc pas à sec, il
faut un robinet qui remplit la piscine en permanence. Ce robinet est
la puissance rayonnée par le Soleil. Tout le reste, ce que nous
allons détailler par la suite, et un jeu sur la robinetterie pour
atteindre l'équilibre et éviter que la piscine ne déborde ou ne
soit complétement siphonnée. Lorsqu'un déséquilibre se produit,
par exemple si nous ouvrons plus le robinet du flux solaire, ou si
nous fermons le robinet du flux perdu par la Terre, nous créons un
forçage. Ceci implique que l'énergie contenue par la Terre est
modifiée, affectant au
final sa température moyenne.
Nous
allons souvent utiliser comme unité une puissance par unité de
surface, les watts par mètre carré, W/m². La surface de la Terre
est essentiellement océanique, à 71%, de profondeur moyenne de 3
700 mètres. Si nous considérons donc une puissance de 1 Watt
réparti sur 1 mètre carré, il faudrait environ 500 ans pour que la
température de la colonne de 3 700 mètres d'eau s'élève
uniformément de 1°C.
Nous verrons que le déséquilibre énergétique généré par les gaz à effet de serre sont de cet ordre de grandeur. Ceci implique que les océans mettront un temps assez long à se réchauffer, mais nous détaillerons ce point plus tard.
Nous verrons que le déséquilibre énergétique généré par les gaz à effet de serre sont de cet ordre de grandeur. Ceci implique que les océans mettront un temps assez long à se réchauffer, mais nous détaillerons ce point plus tard.
Le rayonnement électromagnétique
Commençons
par la notion de rayonnement électromagnétique, avec un exemple
trivial. La lumière est un rayonnement, la particularité dirons
nous, c'est que nous la voyons :D Nous concevons bien également
qu'elle apporte de la chaleur. Nous avons plus chaud à la lumière
qu'à l'ombre.
Le
rayonnement électromagnétique est donc capable de transférer de
l'énergie, avec la particularité que le transfert peut même
s'effectuer dans le vide.
Il
existe également les ultra violets (UVs) et les infra rouges (IRs),
qui ont les mêmes propriétés. Pour les IRs, comme son nom
l'indique, ils sont « moins » rouge que le rouge. C'est
le cas de la braise qui se refroidit par exemple : elle est
initialement rouge cerise puis elle devient progressivement sombre,
mais elle continue à émettre de la chaleur que nous pouvons
percevoir. Il y a donc continuité entre la lumière et les IRs. Tout
corps à température ambiante (en dessous de 500°C environ) émet
exclusivement des IRs, et c'est également le cas de l'atmosphère
terrestre.
Notons
que si nous voyons les objets qui nous entourent, alors même qu'ils
émettent des IRs que nous ne pouvons pas voir, c'est simplement
parce qu'ils sont éclairés par la lumière solaire.
La
lumière visible, elle, est émise par des corps à une température
de l'ordre de 1000°C. C'est de là que vient l'expression « chauffé
à blanc ». Le fer par exemple porté à haute température
devient rouge puis blanc.
De
même, les UVs sont au delà du violet. Les UVs sont essentiellement
émis par des corps extrêmement chauds (plus de 6000°C) et nous
n'avons donc pas d'exemple de la vie courante de transition entre la
lumière visible et les UVs. Le Soleil émet par exemple des UVs et
de la lumière visible.
Le
graphique suivant représente cet état de fait :
La
puissance solaire a été arbitrairement normalisée par un facteur un million, mais
en réalité le Soleil émet bien plus d'énergie que la Terre.
Cependant, une grande partie de ce rayonnement se disperse dans
l'espace, et seule une infime fraction de celui-ci atteint la Terre.
Nous voyons que le Soleil émet essentiellement des ondes courtes, à
savoir la lumière visible.
La
Terre émet elle des ondes longues, à savoir les IRs.
Cette
distinction entre ondes courtes (d'origine solaire) et ondes longues
(d'origine terrestre) est essentielle au mécanisme de l'effet de
serre.
La
différence est importante car l'atmosphère est essentiellement
composée de gaz transparents aux rayonnements, c'est-à-dire que les
rayonnements la traversent sans être arrêtés. Il s'agit du
dioxygène et du diazote. C'est d'ailleurs pour cela que nous pouvons
voir la lumière du Soleil.
Au
contraire, certaines molécules, dit gaz à effet de serre, ont des
propriétés particulières. Ces molécules, essentiellement le
dioxyde de carbone, le méthane, et la vapeur d'eau, ont la
possibilité de capter du rayonnement infra rouge, puis de le
réémettre, comme le montre l'image ci-dessous :
Illustration du phénomène d'absorption/réémission. Image du COMET Program. |
Par
contre, ces molécules n'interagissent pas avec la lumière
visible. En bref, ces molécules laissent donc passer le rayonnement
solaire, mais non le rayonnement terrestre.
De plus, soulevons
simplement le point que l'équation centrale du modèle de l'effet de serre est :
M
= σ * T^4
M
est la puissance émise par un corps sous forme de rayonnement, en
Watts par mètre carré, W/m². Elle est fonction de sigma (une
constante valant 5.67E-8) et de la puissance quatre de la température
absolue (en Kelvin, non en degrés Celsius).
Pour
illuster, voici une petite table de valeur :
Température (°C) | Puissance (W/m²) |
---|---|
-100°C | 51 W/m² |
-55°C | 128 W/m² |
-35°C | 182 W/m² |
-18°C | 240 W/m² |
0°C | 316 W/m² |
15°C | 391 W/m² |
30°C | 479 W/m² |
5500°C | 62 985 000 W/m² |
Modèle sans effet de serre
Le
Soleil émet une quantité colossale d'énergie, mais une grande
partie de celle-ci se disperse dans l'espace avant de nous atteindre.
La
puissance qui arrive au sommet de l'atmosphère est ainsi de 1366
W/m² environ. Cette valeur est pratiquement constante. Elle ne
dépend que du Soleil, et les variations de l'activité solaire sont
très faibles sur le bilan énergétique de la Terre, même si elles
ont une influence sur la météorologie.
Considérons
une planète simplifiée où il n'y a pas d'effet de serre.
La
Terre est pratiquement sphérique, donc pour des considérations
mathématiques (le ratio d'un plan intersectant le plus grand
diamètre et de la superficie est toujours de 4), la puissance
solaire incidente doit être divisé par 4.
De
plus, une partie de ce rayonnement est réfléchie sans être
absorbée. Ici, à la différence des molécules qui
absorbent/réémettent dont nous parlions tantôt, le rayonnement
rebondi simplement sur les molécules sans les affecter.
Pour
comprendre, imaginons une journée au ski sous le Soleil. L'ambiance
est très froide, cela montre que pratiquement aucune énergie est
absorbée. Par contre, nous devons porter des lunettes de Soleil pour
éviter l'éblouissement. La lumière solaire est simplement
réfléchie par la neige sans servir à réchauffer. La fraction de
rayonnement réfléchie est mesurée par ce qui est appelé l'albédo.
La neige fraîche a un albédo très fort (de l'ordre de 0.7 ou 0.8),
c'est-à-dire que 70% à 80% de l'énergie est réfléchie sans être
absorbée. Au contraire, l'eau liquide a un albédo très faible (0.1
à 0.2), c'est-à-dire qu'au contraire, seulement 10% à 20% de
l'énergie est réfléchie, les 80% à 90% restant étant absorbée.
L’albédo
moyen de la Terre est plutôt faible. Il est de l'ordre de 0.3. En
effet, la surface de la Terre est très océanique (à 70% environ),
et comme nous le disions, l'albédo de l'eau liquide est faible.
Ainsi,
pour obtenir la valeur de la puissance qui est réellement absorbée
par la surface, nous devons faire les opérations suivantes :
(1366
/ 4) * 0.7 = 240 W/m²
Ainsi,
240 W/m² sont réellement utilisés pour maintenir la température
de la Terre. Cette valeur de 240 W/m² est pratiquement constante. Si
nous considérons l'albédo fixe, pour obtenir l'équilibre
énergétique, la Terre devra donc toujours rayonner
240 W/m². L'énergie n'est pas
spontanée et si la Terre est en équilibre énergétique avec
le Soleil, ce qui est strictement le cas, cette loi ne peut pas être
violée.
Un
petit schéma donc pour illustrer cela :
Ceci
amène la Terre a avoir une température de surface de -18°C
environ, et une atmosphère très froide qui tendrait rapidement vers
des valeurs de températures très basses (la valeur de -120°C est
plus indicative d'ailleurs à ce sujet).
Ce
premier modèle montre donc que sans effet de serre, l'eau liquide ne
pourrait exister sur Terre. Dans ce cas de figure, il est d'ailleurs
très probable que l'eau gèle alors entièrement à la surface de la
Terre, ce qui ferait chuter l'albédo terrestre aux alentours de 0.7
ou 0.8.
Cette
remarque a un double intérêt.
D'une
part, la puissance absorbée par la surface serait alors de l'ordre
de 100 W/m². Pour être en équilibre, La Terre ne devrait alors
rayonner plus que 100 W/m². Ainsi, le flux solaire étant
pratiquement constant, la seule façon de modifier la valeur de la
puissance servant de référence à l'équilibre énergétique est de
modifier l'albédo.
D'autre
part, la température de la Terre serait alors de -100°C. Cela
montre que certains états de l'atmosphère ne sont pas stables.
Ainsi, dans un système physique complexe, il existe des situations
d'équilibres séparées par des états instables. L'état actuel de
la Terre est un stable, mais borné par des états non stables qui
conduirait in fine à un nouvel équilibre radicalement différent en
cas de peturbation profonde du climat.
Modèle à une couche entièrement opaque aux IRs et transparentes à la lumière visible
Nous
allons maintenant introduire dans l'atmosphère des gaz à effet de
serre. Ils seront modélisés par une couche opaques aux rayonnement
IRs (rayonnement long émis par la Terre), mais totalement
transparent aux rayonnement courts du Soleil (UVs et visible).
Pour
simplifier, nous considérons qu'il se forme une couche de gaz qui
absorbe et réémet l'énergie. Bien que dans le cas réel, les GES
soient dispersés dans toute l'atmosphère, cette représentation
n'est pas inexacte et facilite la compréhension.
L'atmosphère
émet toujours 240 W/m² pour respecter strictement l'équilibre
énergétique avec le Soleil. Donc la surface reçoit 240 W/m² du
Soleil (sous forme d'ondes courtes, en jaune) et 240 W/m² (sous
forme d'ondes longues, en bleu) de l'atmosphère. Ceci porte la
surface à 30°C environ.
Cette
valeur de 30°C est plus élevée que celle de la surface de la
Terre, qui est de 15°C environ. En effet, ce premier modèle n'est
pas encore complet, mais il montre déjà quelques caractéristiques
importantes de l'atmosphère terrestre.
Il
existe dans l'atmosphère une surface où la température est de
-18°C. Par équivalence, nous l'établissons comme surface de
référence pour l'émission de l'énergie par la Terre, mais cela
est seulement une équivalence. L'ensemble de la colonne
atmosphérique émet à une température moyenne de -18°C, mais
chaque couche émet bien de l'énergie en fonction de sa propre
température.
Cette
surface des -18°C se trouve à environ 6 kilomètres d'altitude dans
l'atmosphère terrestre. Cette référence sera quelque peu perdue de
vue en complexifiant le modèle, mais ne doit pas être perdue de
vue.
D'autre
part, la surface est effectivement plus chaude avec effet de serre,
mais le bilan énergétique n'est pas modifié. Le Soleil continue à
fournir 240 W/m² et la Terre a rendre 240 W/m². La différence, la
perte d'énergie est ralentie en basses couches, ce qui crée un
échauffement de ces couches.
Enfin, notons qu'il est absolument fondamental pour le fonctionnement de l'effet de serre que la température décroisse avec l'altitude.
Enfin, notons qu'il est absolument fondamental pour le fonctionnement de l'effet de serre que la température décroisse avec l'altitude.
Modèle à une couche partiellement opaque aux IRs et transparentes à la lumière visible
Après
l'albédo, nous allons parler d'émissivité. Encore un mot plutôt
impressionnant, mais qui explique qu'en fait l'effet de serre n'est
pas complet, et que les molécules comme le dioxyde de carbone, le
méthane, ou la vapeur d'eau, n'intercepte pas la totalité du
rayonnement.
L'émissivité
de l'atmosphère est de 0.77 environ.
Ainsi,
la température de la surface est alors de 15°C environ, ce qui est
déjà plus réaliste. De plus, la Terre émet toujours strictement
240 W/m². L'atmosphère en émet 150 W/m², et la surface en émet
90 W/m², ce qui fait bien 240 W/m² au total.
Ce modèle n'est cependant pas stable. Le profil de température se refroidit très rapidement avec l'altitude, conduisant à une situation propice à la convection. Dans l'atmosphère réelle, il s'établit en réalité un équilibre entre le rayonnement et la convection, ce que nous allons maintenant ajouter au modèle.
Ce modèle n'est cependant pas stable. Le profil de température se refroidit très rapidement avec l'altitude, conduisant à une situation propice à la convection. Dans l'atmosphère réelle, il s'établit en réalité un équilibre entre le rayonnement et la convection, ce que nous allons maintenant ajouter au modèle.
Modèle à deux couches avec une convection
Le
modèle suivant s'avère être un peu plus complexe, et pour
simplifier nous admettrons certains résultats sans chercher à les
démontrer. L'atmosphère terrestre est en réalité composé de
plusieurs couches, mais nous négligerons les deux plus hautes (en
toute rigueur, elles participent bien sûr aux phénomènes
atmosphériques, dont l'effet de serre, mais en très faible
proportion).
Nous
nous intéresserons ici à la stratosphère et à la troposphère :
Le
modèle devient plus complexe, et nous n'avons pas cherché à être
absolument précis. Ainsi, les flux entre la troposphère et la stratosphère n'ont pas été explicités
Cependant,
deux points importants sont à soulever.
D'une
part, l'ozone stratosphérique absorbe les UVs, et est responsable du
gradient thermique positif (la température augmente avec
l'altitude). Pour autant, la stratosphère ne participe que peu à
l'effet de serre (son émissivité est très faible). En effet, la stratosphère ne contient pratiquement
aucun gaz à effet de serre, et se compose quasiment exclusivement
d'ozone, de diazote, et de dioxygène.
D'autre
part, ce que nous avons résumé sous le vocable « flux de
chaleur » est en fait essentiellement de la convection, qui
contribue à réchauffer la troposphère sensiblement.
Ainsi,
la température décroît de 6.5°C par kilomètre dans la
troposphère. Si nous revenons au modèle précédent, nous avons dit
qu'en moyenne, le système Terre (sa surface et son atmosphère)
doivent émettre à une température de -18°C, bien que cette
température puisse être divisée entre une température d'émission de la surface
(15°C), une température d'émission de la troposphère (-35°C) et une température d'émission
de la stratosphère (-55°C).
De
plus, le flux de la troposphère vers la surface est extrêmement
élevé. Ceci est dû aux nuages, qui amplifient l'effet de serre
notablement. Les nuages sont des entités encore mal modélisées en
sciences de l'atmosphère. Cependant, de par leur couleur blanche,
ils ont un albédo élevé et réfléchissent effectivement la
lumière solaire. Mais ils sont aussi capables de réfléchir les
IRs, et donc au bilan l'effet des nuages sur les températures est un
sujet délicat.
Caractéristiques du réchauffement par effet se serre
Revenons
à un modèle un peu plus simple de l'atmosphère. Comme nous le
disions, au final la Terre doit émettre de l'énergie à une
température équivalente de -18°C pour être en équilibre avec le
flux solaire. Cette valeur est strictement fixe, même si elle se
divise entre une surface qui émet à 15°C et une atmosphère qui
émet à -30°C environ. La seule façon de modifier cette valeur est
soit de modifier l'albédo terrestre, soit de modifier l'activité
solaire.
Ainsi,
nous pouvons prévoir quelle sera l'évolution de la température
avec un réchauffement par hausse de l'activité solaire et avec un
réchauffement par des gaz à effet de serre. Ainsi, une hausse de l'activité solaire permettrait d'augmenter l'énergie reçue par la Terre, et donc d'augmenter sa température d'émission qui serait alors supérieur à -18°C.
Réchauffement par hausse de l'activité solaire. |
Alors
qu'un réchauffement par une hausse des gaz à effet de serre produit
plutôt ce type de réponse :
Si
le réchauffement se produit par une hausse des gaz à effet de
serre, le point d'émission à -18°C reste inchangé. Il remonte par
contre vers la haute atmosphère. Il se produit alors un
réchauffement troposphérique mais aussi un
refroidissement stratosphérique. Notons de plus que ce
refroidissement stratosphérique est amplifié par la destruction de
l'ozone stratosphérique, responsable d'une bonne part de
l'absorption dans cette couche atmosphérique.
Au
contraire, un réchauffement par hausse de l'activité solaire est
uniforme, et affecte autant la stratosphère que la troposphère.
Conceptuellement,
cela se comprend bien. Les gaz à effet de serre sont comme une
couverture qui retient la chaleur terrestre. Il isole donc le bas de
l'atmosphère, qui se réchauffe ; alors que la haute
atmosphère, au dessus de cette couverture, se refroidit. Au bilan,
il n'y a pas plus d'énergie dans le système Terre, mais cette
énergie est plus fortement isolée en basses couches.
Au
contraire, la hausse de l'activité solaire produit une augmentation
de l'énergie disponible, le réchauffement se fait donc de manière
uniforme.
Ce
refroidissement de la stratosphère est par exemple mesuré, et est
une preuve parmi d'autres que le réchauffement est bien dû à la
hausse de la concentration des gaz à effet de serre :
De
même, un réchauffement par effet de serre provoque une hausse plus
importante des températures nocturnes. En effet, la hausse des gaz à
effet de serre ralentit la déperdition d'énergie la nuit, ce qui
ralentit la baisse des températures nocturnes, ou dit autrement les
réchauffent plus rapidement relativement aux températures diurnes.
Au contraire, une hausse de l'activité solaire n'aura aucun effet la
nuit puisqu'il n'y a pas de Soleil....
Cet
autre indice est également mesuré et est un autre moyen de vérifier
que le réchauffement n'est pas d'origine solaire mais d'origine anthropique :
Évolution de la fréquence des nuits chaudes et des journées chaudes. Adapté d'un rapport du GIEC pour le Climato-scepticisme : le guide scientifique |
Sensibilité climatique
Revenons
à notre piscine et à sa robinetterie. Nous pouvons nous demander à
quelle vitesse la piscine se remplit lorsque nous fermons le robinet
de sortie. C'est la question de la sensibilité climatique,
c'est-à-dire plus trivialement, de combien la Terre peut se
réchauffer ? Cette question est encore un sujet de débat, et
la valeur de la sensibilité climatique est difficile à contraindre.
La science climatique est cependant claire que cette valeur est
relativement élevée.
La
difficulté ne porte pas directement sur l'effet direct d'un
déséquilibre radiatif. Pour la Terre, il est assez facile de
calculer que l'atmosphère se réchauffe de 0.32°C pour un forçage
de 1 W/m².
La
difficulté, ce sont les rétroactions, c'est-à-dire des mécanismes
qui amplifient (rétroaction positive) ou freinent (rétroaction
négative) la perturbation initiale.
Nous
parlions dans notre premier article de l'amplification arctique. La
perte de banquise fait baisser l'albédo, et amplifie le
réchauffement initiale. Au contraire, l'Antarctique -nous aurons
sans doute l'occasion d'en reparler dans un prochain article- connait
une rétroaction négative. La hausse des précipitations sous forme
de neige augmente l'albédo et limite le réchauffement initial.
Pour
la Terre, en tout et pour tout, la valeur la plus probable de la
sensibilité climatique est comprise entre 0.55°C et 1.1°C pour un
forçage de 1 W/m²,a avec une valeur plus probable de 0.75°C
environ.
Ce
qui veut dire que le climat de la Terre est dominé par des
rétroactions positives qui amplifient le réchauffement initial de
0.32°C pour 1 W/m².
L'autre
incertitude pour évaluer le réchauffement, et sans doute l'incertitude la plus importante, est nos émissions de gaz à effet de serre. En l'état
actuel des choses, il devient très peu probable de pouvoir éviter
de dépasser un seuil de 450 ppm de dioxyde de carbone, ce qui
représente un forçage de 2.5 W/m² soit quasiment 2°C de
réchauffement. Cependant, si nous maintenons nos émissions à des
niveaux élevées pour les prochaines décennies, le réchauffement
pourrait même être de 5°C à 6°C.
Expression « effet de serre »
Notons
que l'expression, bien que maintenant largement répandue, est
totalement inadaptée. En effet, une serre ne fonctionne pas du tout
selon le principe décrit précédemment, puisque la convection, ou
plutôt son absence, empêche l'évacuation de l'énergie, et donc
réchauffe la serre. Ce n'est pas pour autant que le mécanisme de
l'effet de serre n'est pas compris... Il s'agit d'une « mauvaise
dénomination », comme lorsque nous parlons d'un « raz de
marée » pour désigner un tsunami, alors que la marée est
d'un mécanisme tout à fait différent.
Conclusion
Nous vous avons ici brièvement exposer le modèle de l'effet de serre. Il permet de vérifier simplement que les lois de la physique sont respectées, de même qu'il permet de mettre en évidence certaines réponses attendus à un réchauffement par hausse de la concentration des gaz à effet de serre.
Nous n'avons pas inclus de références ou de développement mathématiques, mais nous le pouvons si vous le souhaitez. De même, si vous avez des questions, n'hésitez pas, nous serions heureux de pouvoir vous répondre. Nous vous remercions pour avoir pris le temps de lire.
Nous n'avons pas inclus de références ou de développement mathématiques, mais nous le pouvons si vous le souhaitez. De même, si vous avez des questions, n'hésitez pas, nous serions heureux de pouvoir vous répondre. Nous vous remercions pour avoir pris le temps de lire.
Moi je n'y crois pas trop à cette théorie, car un jour chez moi, j'ai fais une expérience sans m'en rendre compte en mettant une simple bouteille de champagne au frigo un soir de réveillon du nouvel an. Comme tout le monde le sait (qu'il soit scientifique ou non) la bouteille est bourée de gaz carbonique (le sacro saint des médias le CO2). Or laissé au frigo quelques temps, cette bouteille dans un milieu froid (comme le frigo), s'est refroidit quand même... Et pourtant elle est blindée de gaz carbonique... La conclusion de cette simple expérience prouve de façon irréfutable, que le gaz carbonque n'empêche pas le climat de se refroidir. Le gaz carbonique subit seulement les variations de températures mais ce n'est pas l'acteur principal de la variation de la température. En clair ce n'est pas à cause du CO2 que le climat se réchauffe. Si le climat se réchauffe, c'est lié uniquement à un autre facteur externe, une source de chaleur, c'est ce que tout le monde connaît, le soleil... CQFD.
RépondreSupprimerPS: Je ne suis pas scientifique pourtant...
Soit une intensité solaire constante. Si vous mettez plus de CO2 dans l'atmosphère, vous piégez plus de rayons infrarouge --> vous échauffez l'atmosphère. CQFD aussi ;)
RépondreSupprimerJ'ajouterai à cela que vous vous contredisez vous-même: une bouteille dans un frigo, et donc dans le noir... Votre expérience est donc inexacte.
SupprimerEncore des gens qui veulent avoir raison à tout prix et qui n'ont même pas pris la peine de lire mon observation!
RépondreSupprimerOn ne vous croît pas quand vous dîtes que le climat se réchauffe c'est des bobards point barre! Vous faîtes peur aux gens avec cette histoire c'est tout tous les soirs vous nous emmerdez avec des nouvelles apocalyptiques, mettez vous bien ça dans le crâne et gnagnagna... STOP, ASSEZ y'a personne qui ne croît vos bobards... En été il fait toujours chaud et on est toujours en vie on est pas mort, c'est pas la fin du monde... Faut un peu arrêter deux secondes. La bouteille je n'ai rien inventé, n'importe quel abrutis peut le faire chez soi et ça marche... Avec CO2 rien n'empêche la bouteille de se refroidir c'est ce que je voulais dire. Evidemment y'a que les idiots qui tenteront de réchauffer une bouteille au micro onde tout ça pour voir que la bouteille se réchauffe et se persuader que le climat va se réchauffer... Si ça se réchauffe, c'est pas à cause du CO2 mais d'une source de chaleur qui fait que ça monte (le soleil). Or dans les années 1990 il a été très agîté le soleil ce qui n'est plus le cas actuellement, n'en déplaise à votre secte de réchauffistes convaincus...
Il y a des chiffres qui prouvent le réchauffement entamé au 19ème siècle, comme cela a également eu lieu au Moyen Age et à de nombreuses reprises au cours de l'histoire. Le soleil et son activité ont une influence, mais le CO2 (au même titre que la vapeur d'eau, le méthane, le protoxyde d'azote) aussi, point barre, que cela vous plaise ou non. Mais soit, libre à vous d'avoir votre opinion. Cependant, renseignez-vous un peu, trouvez-nous des articles scientifiques qui réfutent le réchauffement ou l'influence du CO2, nous les lirons avec attention.
RépondreSupprimerMaintenant, je vous rejoindrai sur le fait qu'on en fait beaucoup trop à travers les médias, à tel point désormais d'associer le réchauffement climatique avec la moindre catastrophe. Notre équipe a d'ailleurs réagi plusieurs fois pour modérer de tels propos.
RépondreSupprimerOui, nous croyons au réchauffement, ce qui ne m'empêche pas, pour ma part, de trouver par moment un fond de vérité dans les thèses climatosceptiques (notamment tout ce qui tourne autour du fonctionnement du Gulf Stream et son soi-disant ralentissement) et qu'il faut en rester à la science. Mais sur un sujet si sensible, il est difficile, de rester objectif...
Moi je vais souvent sur la terre du futur et je crois plus à un prochain refroidissement qu'un réchauffement...
RépondreSupprimerLa terre va se refroidir selon la théorie de Svensmark je vous invite à lire les articles de la terre du futur qui sont très bien fait... Et le prochain cycle solaire sera plus faible encore attention, ça va cailler!
Il ne peut absolument pas y avoir de refroidissement imminent pour la simple raison que le déséquilibre énergétique de la Terre est très important. De multiples lignes d'évidence montrent que la Terre continue d'accumuler de l'énergie au rythme de 0.6 ou 0.7 W/m² environ. Et la faiblesse à venir du cycle 25 ne pourra rien y changer.
RépondreSupprimerD'autre part, malgré un cycle solaire 24 très faible, les températures continuent de se réchauffer. De manière plus général, le Soleil et les températures évoluent en sens inverse depuis les années 60 :
http://www.skepticalscience.com/graphics/Solar_vs_temp_500.jpg
Cependant, la véritable question est pourquoi "croire" ? Nous parlons ici de sciences et non de croyance. Nous ne cherchons pas à convertir des incroyants, mais à exposer les faits tels qu'ils sont. Les articles du Terre de Futur ne sont absolument pas basé sur la littérature scientifique, ou alors en sont une interprétation très libre qui ne correspond pas aux résultats publiés. Nous nous tenons à l'étude des faits, et aux études revues par les pairs.
Je te vois comme un individu pleins de certitudes quand je te lis c'est tout... Or moi je serais prudent, la nature nous surprendra toujours et c'est pas avec vos modems que vous prédirez l'avenir faut pas pousser mémé dans les orties non plus... Qui te dit que ça va pas se refroidir tu n'en sait rien, autant du jour au lendemain tu peux avoir un refroidissement soudain et après je suis sur qu'on dira que c'est de la faute du réchauffement climatique, c'est un peu facile comme argument...
RépondreSupprimer